Imprimer Revue EP&S n°95 - NOVEMBRE 1968

  • le Groupe d'Élèves de 3e année E.N.S.E.P. (spécialisation basket-ball) sous la direction de R. MÉRAND, R. CROST, R. MERAND Rugby, G. RUBELLIN, FÉDÉRATION FRANÇAISE DE HAND-BALL, j . PINTURAULT, M. VIALA Volley-ball, R. CHAUFFIER, J. M ARSENACH
  • Code : 70095-81
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E.N.S.E.P.S. jeunes gens
? Septembre 1968

Organisé par l'Amicale, le stage 1968 de Jeux Sportifs Collectifs, concernait essentiellement les professeurs des Ecoles de Cadres.
C'est pourquoi nous en avons préparé le programme et les modalités de fonctionnement en considérant le travail qui s'Inscrit, depuis 3 ans, dans le prolongement direct du stage 1965.
Mais cette période (1965-68) s'est avérée fertile en événements intéressant le secteur de la pédagogie de l'E.P. ; aussi avons-nous essayé de tenir le plus grand compte de faits qui apparaissent particulièrement importants :
? la publication des Instructions Officielles d'octobre 1967,
? la réorganisation des études dans les ENSEPS.
? la création et le développement de la FARS (1), permettant à Pâques 1968 une organisation originale des championnats de France scolaire de Volley-ball féminin, fruit de la collaboration de l'ASSU, de la République des Sports de Boulogne-sur-Mer et du département J.S.C. de l'ENSEPS Châtenay.
? les travaux du stage Maurice Baquet organisé par le Conseil Pédagogique et scientifique de la FSGT avec l'approbation et l'aide du Directeur des Sports et de l'E.P., et les enseignements qu'il convient d'en retirer pour la Recherche en Education Physique,

? une élaboration de la psycho-cinétique permettant la prise en considération de l'apport de Le Boulch par de nombreux enseignants et par l'Inspection pédagogique principale dans la Programmation,
? l'organisation de nombreux week-end par les sections régionales de l'Amicale, dont le succès a révélé un intérêt aigu et croissant des enseignants de l'E.P. pour les problèmes pédagogiques que l'E.P. de demain pose d'ores et déjà.
Telles sont les raisons essentielles qui nous ont encouragés à proposer de nouvelles hypothèses et de nouveaux développements pour ce qui concerne la théorie et la pratique des J.S.C.
Nous avons donc pris la décision d'axer la réflexion des participants sur le thème : ? Place et rôle des J.S.C. dans la formation dite « physique » de la jeunesse scolaire et universitaire avec comme objectif central de faire quelques pas dans la mise en place d'une expérimentation pédagogique sans laquelle aucune solution valable ne pourra être proposée aux problèmes que posera l'application des Instructions Officielles 1967.
Des textes fondamentaux que E.P.S. n° 90 (janvier 1968 - pages 5 à 16) a rassemblés, nous retiendrons :
1 ? l'abandon de la « leçon » polyvalente et complète (2).
2 ? la place de plus en plus grande faite au perfectionnement systématique des facteurs neuro-psychiques et sociaux de la conduite motrice (2).
3 ? l'Intégration du SPORT dans l'enseignement lui-même (3).
Des nombreuses questions posées par les participants aux week-ends de l'Amicale, nous dégagerons :
1 ? La crainte d'un émiettement de l'action enseignante, dans la juxtaposition sans principes d'une poussière d'activités physiques, en conséquence de la disparition de la « leçon » polyvalente et complète, garant d'une certaine cohérence.
2 ? le souci de la sauvegarde d'une action formatrice reposant sur une « rigueur », une « exigence » de maîtrise, face aux approches globalisantes, au « vécu », véhiculés dans une certaine pratique sportive.
3 ? un besoin très vif d'information et un accord profond en direction des synthèses nouvelles et des solutions déjà ébauchées concernant l'E.P. de l'avenir, dont il importe désormais d'élaborer une théorie générale (2).
Après le stage de 1965, dans « Education Physique et Sport » n° 78 (pages 19 à 27) nous avions fait, sur ces problèmes, un certain nombre de propositions.
Si l'on reprend le schéma pédagogique structuré en 3 temps de l'enseignement des jeux sportifs collectifs le premier temps de l'application en mettant l'accent sur l'organisation :
Organisation de la classe (structuration sportive) Organisation du temps (calendrier), Organisation du contenu (thèmes), constitue déjà une première ébauche de solutions. La notion de CYCLE de travail centré sur la pratique d'une activité, celle de THEMES et de PROGRESSIONS, représentent une première réponse au problème de la cohérence et de l'action formatrice évoquée ci-dessus.
Une expérimentation sérieuse a été admise sur ce plan dans différents établissements scolaires, notamment dans les Républiques de sports qui apparaissent comme l'exemple le plus élaboré d'une organisation de ce type.
Nous voulons insister à nouveau sur ce premier temps d'organisation qui nous apparait comme :
La base indispensable d'un enseignement des jeux sportifs collectifs, voire de l'E.P.
Le premier pas pour s'engager sur la voie d'un enseignement renouvelé.
Mais ce 1er temps est indissociable des deux autres temps qu'il ne fait que préparer.
? 2e temps de l'application : l'élaboration d'une méthode d'enseignement des jeux sportifs collectifs pour aborder le problème des corrélations compétition-entraînement.
? 3etemps de l'application : la formulation d'hypothèses concernant les problèmes du développement ininterrompu de l'enfant ; problèmes qui supposent l'intégration des jeux sportifs collectifs dans l'Education physique.
Continuant sur la voie tracée en 1965, le stage 1968 s'est essentiellement attaché aux temps 2 et 3.
Le compte rendu synoptique des différentes étapes donnera une première idée de la démarche générale qui sera présentée plus complètement dans des articles ultérieurs.
Le but de la 1er étape était une approche plus approfondie de la réalité sur laquelle devra opérer l'enseignant : l'EQUIPE.
Aujourd'hui l'axe de toute interprétation est le concept de DYNAMIQUE de l'équipe (cf. « une interprétation dialectique de la dynamique de l'équipe sportive » E.P.S. n° 62-63 - BERNARD). L'interprétation de cette dynamique oscille obligatoirement autour de 2 lignes de force.
? l'HISTOIRE de l'EQUIPE ou le VECU
? les RELATIONS qui s'établissent au sein de l'équipe en tant que STRUCTURE.
Notons que notre conception de la pratique sportive contient ces deux lignes de forces. Nous insistons sur ce point car la pratique sportive est souvent confondue avec la seule compétition.
La 2e étape nous a permis de passer de la dynamique de l'équipe au processus d'intégration et de totalisation de cette dynamique au niveau du joueur.
Le joueur peut être défini comme un « ensemble de relations » mais l'individu ne peut être réduit à cette seule dimension car tout individu a la faculté : de transformer ces relations, de faire apparaître de nouvelles relations (problèmes de l'initiative, de la créativité).
L'action pédagogique pose donc le problème de l'intervention sur la totalité que représente l'équipe (histoire et relations), la totalité que représente le joueur (joueur ? individu).
Le comportement du joueur est interprété comme le témoignage de l'intégration de la dynamique de l'équipe mais doit être considéré à la lisière d'intégrations antérieures et de l'environnement dans lequel le joueur se trouve momentanément. Ceci nous a amenés à concevoir une dialectique entre ce qui est déjà intégré et ce qu'il faut intégrer. La prise en considération de cette dialectique nous a conduits à rechercher une définition nouvelle du concept de FONDAMENTAUX.
L'objectif principal de la 3e étape : déterminer la contribution des jeux sportifs collectifs à la formation « physique », nous a mis devant la nécessité d'envisager les conséquences de l'application des Instructions Officielles sur le profil d'une E.P. nouvelle.
L'une d'elles, dans la succession des journées bien remplies, s'est peu à peu précisée : la nécessité de l'expérimentation pédagogique.
Des propositions constructives ont été formulées dans les rapports de conclusions. Dans le cadre de ce compte rendu, préface à des études approfondies, nous nous limiterons à quelques remarques.
Le démarrage de la recherche pédagogique, en E.P. comme ailleurs, s'apparente plus à l'innovation contrôlée qu'à la recherche scientifique proprement dite.
Mais l'innovation contrôlée suppose une conception verticale de la recherche : des organismes d'animation, des terrains d'expérimentation, des études plus approfondies sur les résultats obtenus.
Ce qui exige un travail d'équipe à plusieurs niveaux associant les professeurs des ENSEPS, des IREPS et CREPS, de l'enseignement secondaire et primaire, ainsi que les diverses instances administratives.
Est-il besoin de dire que nos institutions ne permettent pas la constitution régulière de ces équipes ? Que l'enseignant français n'est pas préparé à ce travail ?
Parallèlement, l'innovation contrôlée suppose une conception horizontale de la rêche, à la fois interactivités (ex : les JSC) et inter-disciplines (enseignants - psychologues - sociologues - biologistes: etc.).
Aussi faudrait-Il convenir que toute recherche est d'abord action de formation et qu'il est indispensable, que les terrains d'expérimentation privilégiés soient d'abord les centres de formation des cadres, à commencer par les ENSEPS, ou, si l'on veut, « l'ENSEP nouvelle formule ».
Ce qui est certain, et ce qui est positif est l'enthousiasme avec lequel les participants au stage 1968 ont réagi à ces perspectives, car ils ont trouvé une vigueur nouvelle et un intérêt nouveau à leur enseignement.

Strasbourg 1969 ? F.F.G.E.G.V.

La fédération française de gymnastique éducative, gymnastique volontaire organisera la première rencontre mondiale d'Education Physique et Sportive scolaire.
Cette manifestation a pour but de favoriser et développer la pratique de l'éducation physique et sportive de base pour les scolaires et étudiants de tous les pays ; mais aussi de faire connaître et comparer les concepts fondamentaux, les techniques et la pédagogie de l'éducation physique ; les installations et engins employés.
La rencontre étant placée sous le patronage de la F.I.E.P., seul les pays ayant des délégués F.I.E.P. ou des Comités Nationaux F.I.E.P. pourront participer.
Les délégations seront formées sous la responsabilité des ministères ou organisations nationales officielles.
Des groupes d'exécutants, scolaires ou étudiants des deux sexes sont invités à participer à la rencontre. Les groupes de 12 à 20 personnes devront se classer dans les catégories d'âges suivants : 10-12 ans, 13-15 ans, 15-18 ans.
Les classes mixtes seront seulement admises dans la première catégorie.
La présentation faite par ces exécutants devra traduire le plus fidèlement possible la réalité des conceptions de l'E.P. scolaire du pays représenté.
Pour tous renseignements et inscriptions, s'adresser au délégué de la F.I.E.P. Pour la France : Dr H. BALLAND, 4, rue Paul-Delaroche - 75-Paris (16e).
Une exposition mondiale de littérature, de matériel et d'installations d'éducation physique et sportive se tiendra dans le cadre de la première rencontre mondiale d'E.P.S. scolaire et du congrès mondial d'E.P.S.
Renseignements auprès du secrétariat général du comité organisateur.
8, rue du Stade - Mundolsheim STRASBOURG - France

F.S.G.T.

A l'occasion du soixantenaire du sport travailliste français, un colloque international sur le thème : Sport et développement social au XXe siècle, se tiendra du 28 au 30 novembre à l'Institut National des Sports, 11, avenue du Tremblay, 75 - Paris (12e).
Les exposés seront traduits simultanément en langue allemande, française et russe.
Frais de participation et d'inscription :
Participants étrangers : 150 F couvrant les frais d'hébergement, repas, transport, etc.
Participants français : 60 F.
Renseignements et inscriptions :
F.S.G.T.
24, rue Yves-Toudic, 75 - Paris (10e) C.C.P. 1947-73 Paris
? Tél. : 205-43-60.

Notes :

(1) Fédération des Animateurs de Républiques de Sports.

(2) Delaubert.

(3) Dibie.

L'auteur : le Groupe d'Élèves de 3e année E.N.S.E.P. (spécialisation basket-ball) sous la direction de R. MÉRAND

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L'auteur : R. CROST

L'auteur : R. MERAND Rugby

L'auteur : G. RUBELLIN

L'auteur : FÉDÉRATION FRANÇAISE DE HAND-BALL

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L'auteur : j . PINTURAULT

L'auteur : M. VIALA Volley-ball

L'auteur : R. CHAUFFIER

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