L'endurance (pdf) - pdf
Code : WB11048 - 2006 - 9782867134319 - 13X19 cm - 128 pages
Collection : Pour l’action
De l'athlète suivant un programme d'entraînement hyper précis, au jogger du dimanche qui lutte contre un travail sédentaire, de l'enfant qui galope en EPS à la personne âgée qui marche avec application pour s'entretenir, le point commun est l'endurance. Qualité physique et processus, déterminant de la performance et vecteur de santé, l'endurance est au cœur de toutes les formes d'interventions en sport. Cet ouvrage fait le point sur les connaissances indispensables et les démarches efficaces.
Version pdf homothétique de l'ouvrage imprimé paru aux Editions EPS.
Introduction
DES SAVOIRS
Chapitre 1. Endurance et performance sportive par Grégoire Millet
Du maintien régulier d'un effort à la résistance à la fatigue - Régularité contrainte ou adaptation à l'effort ? - Calcul de l'index d'endurance et maintien d'une fraction élevée de VO2max - Consommation maximale en oxygène et performance aérobie - Cinétique de la VO2 - Coût énergétique et performance aérobie - Les seuils lactique et ventilatoire - Apport glucidique et lipidique à la production d'énergie : le crossover point
Chapitre 2. Exercices et performances aérobies chez l'enfant par Georges Baquet, Serge Berthoin, Sébastien Ratel
Spécificité de la réponse à l'exercice - Consommation maximale d'oxygène - Fraction de la consommation maximale d'oxygène ou endurance aérobie - Coût énergétique - Exercices continus, exercices intermittents et récupération - Performances aérobies - Contrôle des intensités d'exercice
Chapitre 3. Lutter contre la fatigue générale et musculaire par Guillaume Millet, Stéphane Perrey
Fatigue neuromusculaire et fatigue générale - Le rôle paradoxal de l'acidose dans les exercices d'endurance de haute intensité - Fatigue et exercice prolongé - Les dommages musculaires - La fatigue générale et sa récupération - L'exercice d'endurance et la fatigue générale - Les autres moyens de lutte contre la fatigue générale
DES PRATIQUES
Chapitre 4. Optimiser l'entraînement en endurance par Grégoire Millet
Les paramètres de l'entraînement en endurance - S'entraîner à intensité modérée - S'entraîner au seuil - S'entraîner en sub-maximal - S'entraîner à VO2max - S'entraîner en supra-maximal aérobie - S'entraîner en supra-maximal anaérobie - Effet de l'entraînement sur la cinétique de VO2 - Individualiser au maximum
Chapitre 5. L'endurance en milieu scolaire par Michel Pradet
La qualité physique d'endurance - Les cinq principes de développement des aspects énergétiques de l'endurance - Développer l'endurance aérobie - Développer les aspects biomécaniques de l'endurance - Développer les aspects informationnels et - psychologiques de l'endurance - Annexe
Chapitre 6. Santé et endurance chez la personne âgée par Davide Malatesta
Vieillissement, capacité aérobie et entraînement - Évaluer la capacité aérobie - Choisir des exercices pour l'entraînement en endurance - Ajuster les intensités, les durées et les fréquences des exercices
Lexique
Pour en savoir plus
Index
Introduction
Les situations sportives imposent fondamentalement au pratiquant de jouer avec le temps, en le confrontant d’emblée à la nécessité de gérer des efforts dans la durée. Ce n’est certes pas leur seul trait, mais c’est celui qui paraît le plus frappant : il faut tenir, courir, forcer, s’efforcer… pendant un certain temps. Autrement dit, il faut résister à la douleur, à la fatigue, à la monotonie… Il faut « en-durer ».
Le fait que certains individus en soient capables mieux que d’autres relève de l’observation quotidienne. De sorte qu’on a sans doute toujours utilisé cette différence pour les qualifier : certains sont dits « en-durants » parce qu’ils résistent longtemps à la charge ou la fatigue. D’où l’idée largement répandue qu’il existe une qualité, que l’on a ou que l’on n’a pas (ou en tout cas que l’on possède à un degré plus ou moins élevé) : « l’en-durance ». Cette qualité peut, dans un premier temps, être métaphoriquement appréhendée comme étant liée à une quantité de ressources disponibles de « carburants de l’action », à l’image du volume du réservoir d’une automobile. Les ressources énergétiques de l’action se trouveraient à un niveau plus élevé chez certains individus que chez d’autres, et/ou la dégradation de ces ressources de différentes natures serait moindre chez certains en raison d’actions plus économiques ou plus efficientes.
Mais en-durer n’est pas seulement une forme de résistance ou de réaction au temps qui passe et à ses conséquences ; c’est aussi exprimer une remarquable propension à aller « contre la nature ». En effet, les systèmes sensoriels et les effecteurs humains sont ainsi faits qu’il leur est impossible de demeurer précis, forts, rapides… longtemps. Vouloir durer impose d’accepter, avec le temps, de manifester moins de précision, de force, de vitesse… Ou alors d’être capable de demeurer aussi précis, fort, et rapide que possible, malgré le temps qui passe. De sorte que dans ces situations de sport, en-durer peut signifier aussi cette capacité de maintien prolongé d’une autre caractéristique de la performance (la précision, la force, la lucidité tactique, etc.).
L’endurance n’est donc pas seulement une capacité passive à résister, mais aussi une capacité active à maintenir l’efficience [...]