Introduction
DES SAVOIRS
Chapitre 1. Approche neurophysiologique du mouvement par Tanguy Marqueste, François Hug
Les structures encéphaliques impliquées dans le mouvement volontaire - Les structures médullaires impliquées dans la motricité - La contraction musculaire - Méthodes et outils de mesure - Application de l’EMG à l’analyse du mouvement
Chapitre 2. Approche biomécanique du mouvement par Sylvain Dorel
Définition du système étudié et choix du repère - La cinématique : la description du mouvement - La dynamique : les causes du mouvement - Travail, puissance et énergie - Méthodes et outils de mesure biomécanique
Chapitre 3. Le contrôle du mouvement par Thibault Deschamps
Le mouvement, résultat d’un traitement de l’information - Les travaux princeps de N. A. Bernstein - Mouvement émergent et auto-organisé - Stabilité de la performance et variabilité du mouvement - Mouvement, perception et régulation
DES PRATIQUES
Chapitre 4. Analyse du mouvement et performance par Christine Hanon, Sylvain Dorel, François Hug
Le questionnement des entraîneurs : trois exemples - Analyse cinétique de l’efficacité du mouvement de pédalage - Analyse cinématique de la foulée de course en côte et sur le plat - Analyse électromyographique comparative de conditions d’entraînement différenciées - Exploitation des résultats par les entraîneurs
Chapitre 5. Analyse du mouvement et handicap : application à la marche pathologique par Fabrice Mégrot, Arnaud Gouelle
La marche normale ou asymptomatique - La marche pathologique - L’analyse quantifiée de la marche (AQM) - Paramètres spatiotemporels et cinématiques de la marche - AQM et paramètres cinétiques de la marche - AQM et paramètres électromyographiques de la marche - Évaluer la marche du patient en un seul coup d’œil - Les limites de l’AQM
Chapitre 6. Observer le mouvement des élèves en EPS et favoriser la transformation de leurs conduites motrices par Serge Testevuide
Trois niveaux d’organisation du contrôle du mouvement pertinents pour l’enseignant - Ajustements posturaux anticipés, réactifs et simulés chez les élèves grimpeurs - Solliciter de nouveaux référentiels, supports de nouvelles coordinations - Modifier des coordinations spontanées en jouant sur des contraintes de la tâche - Biofeedback et amplification des perceptions sensorielles comme moyens d’une prise de conscience et d’une régulation du mouvement - Mettre l’élève en intention avant et pendant l’action
Lexique
Pour en savoir plus
Index
Introduction
Le Petit Larousse définit le mouvement comme un « déplacement, changement de position d’un corps dans l’espace ». Cependant, dans ses usages courants comme dans ses acceptions scientifiques, ce mot apparaît comme particulièrement polysémique et « passe-partout ». En effet, s’il est aisé d’associer l’idée de déplacement spatio-temporel au mouvement humain ou aumouvement des planètes, cela semble moins évident lorsque l’on évoque les mouvements d’une oeuvre musicale, les mouvements de pensée, les mouvements politiques, sociaux, etc. Dans cet ouvrage, nous nous intéressons exclusivement au mouvement humain, et plus particulièrement aux raisons qui en font la singularité.
Marcher, courir, porter, attraper, lancer, etc., tous ces mouvements nous sont devenus tellement familiers que nous ne percevons plus à quel point ils sont consubstantiels de notre vie elle-même. Ainsi, le mouvement occupe une place essentielle dans notre quotidien puisque, sans lui, nous ne pourrions communiquer, nous alimenter, nous déplacer, etc. Et, bien évidemment, le mouvement est au cœur de toutes les pratiques physiques, artistiques ou sportives.
Une étude des mouvements humains dans ces pratiques, qui exigent dans certains cas une exceptionnelle technicité, révèle deux de leurs caractéristiques les plus surprenantes. D’une part, ces mouvements peuvent être « pilotés », « contrôlés » avec une précision et une justesse inouïes en relation avec un but préalablement fixé (ou une intention du pratiquant), permettant le plus souvent d’atteindre ce but et de reproduire régulièrement la même performance. D’autre part, ces mouvements s’adaptent continuellement et de façon flexible à leur environnement. Ils ne sont pas stéréotypés, comme le seraient par exemple les mouvements mécaniques d’un robot programmé pour accomplir une tâche particulière, mais ils s’ajustent en permanence à des événements imprévus ou provoqués.
Une approche historique superficielle de l’étude du mouvement humain suffit à montrer que celle-ci préoccupe depuis toujours les scientifiques et les philosophes. Mais elle a connu une révolution majeure à partir du XVIIIe siècle avec les travaux princeps de Luigi Galvani [...]