Pour tous les enseignants et professionnels de l'éducation physique et du sport
A l'école et dans les clubs sportifs
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Depuis sa création, la Revue EPS s'est assignée comme mission de participer à la promotion des activités physiques à l'école en proposant aux instituteurs des moyens didactiques et pédagogiques pour conduire leurs séances d'éducation physique avec leurs classes dans le cadre d'un projet d'école.
Cependant, il nous est apparu opportun voici déjà six ans, de compléter une action à caractère strictement scolaire en offrant aux enseignants une formule originale et mobilisatrice susceptible de motiver individuellement et collectivement tous les élèves autour du concept de pratique sportive.
D'où l'idée du concours EPS 1 qui s'adresserait à tous les élèves, de toutes les classes, de toutes les écoles et devrait avoir pour principales caractéristiques :
Il semble que notre concours n'ait pas seulement atteint l'objectif initialement fixé, mais qu'il ait eu un effet imprévisible, celui, dès les premières semaines de l'année, de rassembler au cours d'une véritable fête sportive, à l'occasion de la passation des épreuves, non seulement les élèves et leurs maîtres, mais également les parents, les responsables municipaux et plus largement encore les amis de l'école.
Ainsi, forts des résultats de l'expérience accumulée au cours des dernières années, nous affichons notre détermination à poursuivre notre entreprise et à augmenter encore notre propre investissement dans le concours 1993-1994.
Sans vouloir éluder le débat sur l'introduction du « sponsoring » à l'école car ce problème repose avant tout sur des prises de positions qui engagent la liberté de chacun, il semble par contre important de s'interroger sur les contenus du concours EPS 1 sous un angle plus pédagogique. A la lecture du règlement de ce concours ressortent, entre autres, quatre éléments qui portent à réflexion.
1 - Ce concours propose une entrée dans le projet « l'école la plus sportive » par un ensemble de tâches présportives ou sportives : « lancer », « courir », « sauter », sollicitant fortement des aptitudes biomorphologiques qui par nature sont d'une part inégalement réparties chez les enfants d'une même classe d'âge et d'autre part peu modifiables par un apprentissage limité dans le temps (cf. J. P. Famose, M. Durand - Aptitudes et performances motices, 1988, Revue EPS). Se trouve déjà posé ici le problème de l'égalité des chances face au résultat.
2 - Les caractéristiques de ces tâches sont, en complexité et difficulté, les mêmes pour tous les enfants quelle que soit leur situation scolaire dans les cycles.
3 - Ces tâches de production de performances s'inscrivent dans une logique de l'évaluation sommative normée de savoir-faire moteurs spécifiques.
4 - La juxtaposition des épreuves sportives et de l'épreuve « partout en sécurité » (5 questions) ne suffit pas à définir un projet en éducation physique suffisamment éloigné d'un contenu de formation sportive.
L'analyse recoupée de ces quatre données amène à penser que l'action entreprise par l'enseignant dans le cadre du concours risque d'avoir les deux inconvénients suivants :
De même où trouve-t-on dans ce concours une référence au concept de compétence, fondement de la réflexion pédagogique exposée dans le fascicule « Les cycles à l'école primaire » ? Pourtant on peut y lire les recommandations suivantes : « Définir les compétences qui doivent être atteintes en cours de cycle, c'est indiquer ce que les maîtres doivent réaliser prioritairement, c'est indiquer également quelles sont les compétences que l'élève doit avoir acquises pour poursuivre avec profit des apprentissages ultérieurs (…) les compétences transversales et disciplinaires et les programmes s'articulent avec les tâches à accomplir par les élèves ».
Force est de constater que le règlement du concours EPS 1 et ses modalités de mise en œuvre n'incitent pas le maître, par l'identification de compétences visées pour rapprenant (en fonction de ce qu'il sait et sait déjà faire) à proposer des tâches d'apprentissages pertinentes correspondant où incarnant les compétences recherchées !
Est-ce là cependant une raison suffisante pour refuser de faire le concours ? Nous pensons que non !
Une analyse plus approfondie des contenus du concours laisse envisager de nouvelles perspectives.
En effet, la mise en relation de la logique du concours avec les nouvelles orientations sur l'éducation dans les contradictions qu'elle fait émerger, peut aboutir légitimement chez le maître à trois attitudes possibles :
Or dans cette dernière solution, de loin la meilleure, l'étude de caractéristiques des tâches (sauter, courir, lancer) proposées au concours peut ouvrir des perspectives, des « accroches » intéressantes. Que remarquons-nous en effet ?
1 - Pour les enfants du cycle II - Ces tâches semblent offrir, surtout pour les plus jeunes, un décalage important peut-être trop important avec leurs compétences psychomotrices du moment (surtout s'ils ont fait peu d'EP. antérieurement) pour qu'ils puissent y apprendre intelligemment quelque chose.
2 - Pour ceux du Cycle III 1re et 2e années - Elles semblent pouvoir mettre les enfants dans le décalage optimal, eu égard à leur niveau de compétences et devenir éducatives sous certaines conditions.
3 - Pour ceux du cycle III 3e année, par contre le décalage qu'elles semblent pouvoir instituer paraît insuffisant au regard des compétences supposées acquises à ce niveau pour qu'ils puissent, là encore, apprendre quelque chose.
On comprend alors que ces épreuves, proposées stricto-sensu aux élèves vont les placer en situation de production de performance, où seule peut-être, quelques-uns auront la chance d'apprendre incidemment. En effet, intrinsèquement ces tâches ne recèlent aucun pouvoir éducatif qui ne pourrait venir en fait que de la façon dont le maître va les utiliser dans le cadre d'un projet pédagogique global. Ce dernier ne pouvant de plus, pour les raisons évoquées précédemment se concevoir à partir d'objectifs spécifiquement moteurs. Ces épreuves deviennent alors incitatrices à la création d'un projet pédagogique s'articulant autour d'une entrée par les compétences transversales, seules susceptibles de prendre en compte le niveau des élèves.
C'est véritablement dans l'ancrage du projet sur les compétences transversales que le concours EPS 1 pourra donner l'occasion à tous les enfants d'apprendre. Et c'est en s'incarnant dans les actions courir, lancer, sauter que des compétences transversales d'attitude et de méthode visées, pourront par ailleurs permettre à des compétences motrices spécifiques de se développer, de se consolider, voire se généraliser. L'entrée par les compétences transversales engagera le maître dans l'élaboration et la mise en œuvre de situations d'apprentissage adaptées et dans la nécessité de les articuler avec les situations de références, parfois peu pertinentes imposées par le concours.
Dans cette perspective le concours EPS 1 prend une toute autre dimension, de but en soi, il devient pour le maître le moyen d'expérimenter une nouvelle démarche pédagogique en EPS, et de prendre éventuellement le recul lui permettant de l'adapter à d'autres contenus de formation avec l'aide sûrement nécessaire de leurs IEN ou conseillers pédagogiques. Il peut être en un mot, l'élément rassembleur d'une équipe pédagogique autour d'un projet modeste faisant naître l'idée d'un projet d'école plus ambitieux ! Que de bonnes raisons maintenant de se lancer dans l'aventure du concours EPS 1 !
Nous ferons schématiquement les propositions suivantes. Les compétences seraient celles qui permettraient aux enfants de :
Pour les enfants du cycle II : gérer un projet d'investissement authentique, dans le cadre d'une mise en activité athlétique, c'est-à-dire entre autres :
a - Élaborer avec l'aide du maître et respecter les règles concernant la sécurité et l'investissement important de tous dans les activités proposées,
b - Référer dans des espaces matérialisés ses résultats du moment à ceux attendus.
c - Enregistrer ses résultats sur des fiches simples et chercher à les améliorer.
d - Concrétiser ses progrès par des outils simples. etc…
Pour les enfants du Cycle III 1re et 2e année : gérer un projet de performance.
a - Aider l'autre à se situer dans son niveau de performance.
b - Repérer ses performances pour les stabiliser et les faire évoluer.
c - Mettre en relation une performance attendue et une performance réalisée en ayant connaissance de :
d - Enregistrer ses progrès sur des graphiques simples.
etc…
Pour les enfants du cycle III 3e année : gérer un projet d'action à moyen terme.
a - Organiser en groupe un atelier de travail.
b - Construire à partir de performances maîtrisées des savoirs permettant d'améliorer les performances records.
c - Mettre en relation manière de faire, performance et conditions spécifiques dans lesquelles se réalise cette performance.
d - Évaluer ses progrès et ses difficultés pour planifier son apprentissage (choisir un atelier en réponse à des difficultés identifiées).
e - Enregistrer ses progrès sur des graphiques mettant en relation plusieurs paramètres liés aux performances réalisées. etc…
Il ne reste plus maintenant, mais c'est le plus difficile, qu'à oser courir le risque dorénavant passionnant de se lancer dans le grand saut qui mène aux activités athlétiques du concours EPS 1.
Professeur Agrégé d'EPS Antenne I.U.F.M. du Puy-en-Velay
Cette édition, revue et enrichie en 2018 correspond aux exigences en vigueur pour la session 2020.
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